« En 2016, je suis parti plusieurs mois au Brésil pour m’abreuver à la source de mon identité, rencontrer des producteurs et des artisans brésiliens, reprendre contact avec un pays que j’avais quitté plus de dix ans auparavant. Une façon de préparer l’avenir d’OKA. En 2019, il m’est apparu que l’évolution de ma cuisine suggérait une relation nouvelle aux produits, à mon environnement et à mon pays d’adoption : c’est pourquoi, avec l’aide de producteurs aussi passionnés que moi, nous réussissons à cultiver en France des produits brésiliens (légumes, agrumes, plantes aromatiques, piments etc..), tout cela dans un souci environnemental.

Privilégier les mains de l’artisan et la terre française, c’est l’aboutissement d’un rêve. Aujourd’hui, mes producteurs sont devenus des amis. On a tissé un lien indéfectible. Ils connaissent mes enfants, je vais les voir, ils viennent dîner. Les produits brésiliens indissociables de ma cuisine, gombos ou maracujá, viennent « du champ d’à côté ». Les seuls produits qui viennent encore du Brésil sont la cachaça, la farine de manioc, et des produits de petits artisans d’Amazonie. J’ai emmené le Brésil en France, puis j’ai marié les deux cultures. Aujourd’hui, je peux l’affirmer avec fierté : je suis un chef brésilien qui cuisine des produits français ».